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Articles

Affichage des articles du décembre, 2014

End of days

Bon, c'est pas pour dire, mais j'ai dans l'idée que l'année 2014 ne passera encore pas l'hiver. C'est fragile, ces petites choses-là, ça ne dure jamais très longtemps. D'ailleurs, celle-ci, je ne l'ai pas vue passer. Au rang des choses qui auront clôturé l'année, je peux annoncer maintenant (j'ai assez avancé dans ce projet pour pouvoir commencer à en parler) que je vais bientôt sortir un gros roman de SF, une sorte de space opera lovecraftien* (c'est le seul moyen que j'aie trouvé de décrire ce monstre textuel dont je suis en train d'accoucher). Le bouquin n'est pas fini, mais j'ai trouvé mon rythme et j'avance à grands pas dessus. Et ça va être très chouette, bardé d'idées farfelues comme j'aime. Sinon, Saint Louis sort mercredi prochain dans vos librairies. Foncez. Et sinon, en attendant, je vous laisse vous démolir le foie et les boyaux à coups d'aliments trop gras et d'alcools forts trop libéral

Décodage

Je ne sais pas si vous savez, mais la SNCF emploie un langage codé. Par exemple, "incident grave de personne", ça signifie que quelqu'un est passé sous un train et s'est retrouvé étalé sur 50 mètres de rail (ou 300 mètres, quand c'est sous un tgv). Mais quand le composteur grandes lignes vous dit "tournez votre billet" en refusant de le dépuceler, ça ne sert à rien de le retourner, et d'essayer les trois autres possibilités. "Tournez votre billet", ça signifie en vrai "veuillez infliger au composteur une manchette sèche, du tranchant de la main, sur le côté droit". Et après, ça remarche. Bon, le traducteur en moi remarque que la formule initiale, si elle manque de précision, a le mérite de la concision. Bon, j'étais à la gare pour m'absenter quelques jours, et pour faire subir à mon régime un sort déhèsquèsque (en  d'autres termes, " fuck the regime "*) et taper dans la charcutaille, la foigraille, la pic

Loulou in the box

Ha ! Le facteur vient de me livrer le premier exemplaire de Saint Louis. Vu le temps qu'on a passé dessus, ça fait plaisir de l'avoir enfin entre les pognes, celui-là. Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, Saint Louis est mon prochain album, co-scénarisé avec Mathieu Mariolle, dessiné par Filippo Cenni, avec l'assistance des historiens Etienne Anheim et Valérie Theis (qui parlent de leur indispensable et très précieux travail de conseil sur cet album et d'autres  dans le magazine L'Histoire ). Tout ça sort chez Glénat le sept janvier prochain, dans une collection qui a déjà évoqué Jaures, Vercingetorix, Philippe le Bel et autres personnages marquants. Pour vous faire saliver d'avance, je vous reposte quelques images : Louis IX, plus connu sous le nom de Saint-Louis, roi de France de 1226 à 1270, est le neuvième monarque de la dynastie des Capétiens. Personnage plus complexe et paradoxal que ce que nous laissent entrevoir les images d'Ep

Interview exclusive !

Ah, les Etats-Unis, en guerre contre le terrorisme, et qui ne fléchissent pas, qui bombardent l'EI, qui ne ferment pas Guantanamo, qui poussent le Pakistan à faire le ménage, qui restent droits dans leurs bottes, la mâchoire en avant et l'esprit de John Wayne chevillé au corps. C'est beau, dans le genre. C'est la virilitude en géopolitique. Ils font même les gros yeux à Poutine et lui disent parfois des choses désagréables. Et disent à Assad "pardon, désolé, on ne fait que passer, vous êtes bien aimables" quand ils violent son espace aérien pour bombarder ses ennemis. Mais ils sont trop complaisants avec leurs anciens ennemis et ça leur joue des tours. Tenez, ils sous-traitent les films d'Hollywood à des boîtes comme Sony Pictures, filiale d'un grand groupe japonais. Alors qu'on trouve encore ici et là les petits manuels dessinés par Wallace Wood (je crois que c'était Wallace Wood) expliquant comment reconnaître un méchant Japonais parmi une

Je fais décidément un beau métier

"If anyone has the stones to do it, it's you." Je me disais "je bosse encore dix minutes, et puis ensuite je vais voir ce que je peux faire à dîner." Et puis je suis tombé sur la phrase ci-dessus. Et j'ai calé bêtement, comme un candidat au permis de conduire en haut d'une côte. Non que la phrase soit particulièrement difficile en soi, mais elle pose un problème rigolo (quoique récurrent) : celui des curseurs qui ne sont pas au même endroit selon les langues. Notamment le curseur de la grossièreté. Et là, on a une formulation anodine, mais où "stones" signifie très précisément "couilles". Et la traduction en question est destinée à une revue dans laquelle le mot "couilles" ferait tache*. Donc il me faut trouver un mot pas trop grossier pour dire "couilles". Et qui ne soit pas "testicules", par exemple trop direct. Alors les traducteurs de l'ancien temps pouvait utiliser "tripes" pour ç

Prochaines conférences

Demain , vendredi 12 décembre à 18 heures, à la médiathèque du Coteau (42) Histoire du comic book Festival d'Angoulème (sous réserve de modifications d'horaires, auquel cas je vous tiendrai au courant) Vendredi 30 janvier à 19 heures au Conservatoire : les dieux de Jack Kirby Samedi 31 janvier à 15 heures à l'auditorium du NIL : débat Kirby, le roi des comics, animé par Xavier Fournier (et des tas de participants très intéressants). Dimanche 1er février à 14 heures au Conservatoire :  les dieux de Jack Kirby Festival médiéval d'Artias (15 au 17 mai) Je devrais normalement redonner ma conférence sur la Représentation du Moyen-Âge en BD. Geekopolis (23 et 24 mai) Je devrais animer quelque chose, probablement une table ronde, et peut-être aussi une conférence.

Platitudes

Une petite vidéo qui explore, entre autres, les conséquences d'une terre plate. J'adore. Sinon, la conférence d'hier à Bagneux s'est très bien passée, merci encore aux bibliothécaires et au public pour leur accueil.

Genre, la gloire, quoi

Quand le merchandising s'en mêle, c'est là qu'on se dit qu'on est connu. Que ça y est, quoi. Bon, ils n'en sont pas encore à faire des figurines articulées* à mon effigie. Mais faut bien commencer quelque part. Et donc, l'album Saint Louis (qui sort le mois prochain, je sais pas quel jour) a été décliné en marque-page . Trop swag, quoi. Ça m'était jamais arrivé. Je suis tout zému, du coup. Bon, je sais ce que vous allez me dire : qu'en vrai, dans l'affaire, c'est Saint Louis, qui est connu, et que d'ailleurs même qu'il a une ville à son nom en Amérique, le mec. Et donc que c'est lui qui est mis en avant là-dedans, et pas moi. Mais laissez-moi rêver un peu, quoi, merde ! *Et anatomiquement correcte, tant qu'à faire.

Décidément…

Après Rosetta et Orion (dont le vol s'est finalement déroulé sans encombres), il faut croire que cette fin d'année est placée sous le signe des étoiles (quand on y réfléchit, cette expression n'a aucun sens, en fait) puisqu'en bouquet final, nous allons avoir le réveil de la sonde New Horizons. New Horizons Et là, si Rosetta s'était un peu éloignée de notre banlieue terrestre, si Orion préparait le terrain à des vols habités relativement lointains, New Horizons pète un peu les stats : cet engin lancé en 2006 vient d'arriver aux abords de Pluton. Bon, la sonde commencera à travailler le mois prochain, donc début 2015, mais force est de reconnaître que le calendrier spatial est chargé, ces temps-ci. Et l'été prochain, elle passera sous l'orbite de Charon (le satellite de Pluton) pour examiner la surface de ces cailloux gelés. New Horizon est tout à fait complémentaire de Rosetta. Si cette dernière allait éplucher une comète pour en tirer des infor

See you next week

La semaine prochaine, je vais être pas mal occupé et je vais pas mal bouger : Le mardi 9 Décembre à 19 heures, je donnerai une conférence intitulée Figures et Mythes des Super-Héros à la médiathèque Louis Aragon , à Bagneux (92). Le vendredi 12 décembre à 18 heures, ce sera une conférence sur l'Histoire des Comics à la médiathèque du Coteau (c'est dans le 42, juste à côté de Roanne). Il n'y a pas de séance de dédicace de prévue, mais si vous amenez des bouquins, il va sans dire que je me ferai un plaisir de vous les signer.

Pour Orion, ce soir, c'est ceinture

Un truc qui est bien, avec les moyens de communication moderne, c'est que j'ai pu suivre le non lancement (oui, pour ceux qui prennent le train en marche,  la fusée n'a pas décollé, finalement) de la capsule Orion tout en continuant à bosser. Il y avait un stream du lancement, fort bien fichu, avec des commentaires techniques en temps réel. Je l'ai mis dans un coin de mon grand écran, et je pouvais le suivre du coin de l'oeil tout en avançant sur une traduction (le prochain Âge d'Or de Mickey Mouse , si vous voulez tout savoir). C'est intéressant de se connecter à ce genre de trucs, parce que du coup, on saisit mieux la temporalité de la procédure. C'est quatre fois que le tir a été suspendu à 3 minutes du décollage. Les deux premières pour un souci de météo (un vent au sol qui pouvait perturber le démarrage) puis pour un souci de valve dans un réservoir. Comme la fenêtre de tir était étroite, les ingénieurs ont lancé deux procédures ultra minut

"De grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion"

C'est cet après-midi (heure française) qu'aura lieu le premier test en vraie grandeur de la capsule Orion. Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, Orion, c'est Apollo 3.0, c'est la version bigger'n better de la vieille capsule lunaire, bénéficiant de toutes les avancées technologiques de ces quarante dernières années. Orion, c'est la vraie fin du programme Navette. En revenant à des concepts des années 60, la NASA solde définitivement un programme réputé très cher (mais pas tant que ça, quand on fait vraiment le calcul) et surtout pas assez puissant : La Navette, dans le meilleur des cas, ne pouvait monter qu'à 1000 kilomètres d'altitude, et dans les faits, montait rarement au-delà de 600, même si elle pouvait servir de "premier étage" pour le lancement de satellites géostationnaires. Sur ce premier vol test sans équipage, Orion montera à 5000, pour tester son comportement dans la ceinture de Van Allen. Mais sur le papier, sky th

Le poing sur Robert

Dans mon rêve de cette nuit, j'étais une sorte d'agent secret. D'ailleurs, je portais le même caban que Robert Redford dans les Trois jours du Condor , alors que je n'ai jamais possédé de paletot de ce genre. (par contre, j'ai scotché dix minutes sur une rediff du film l'autre jour, et c'est peut-être bien ça qui a laissé des traces dans le tuyau) Tout se passait dans une ville un peu exotique mais pas trop, en bord de mer, mais pas la jolie ville côtière méditerranéenne que je visite souvent dans mes rêves. C'était un autre endroit, un poil plus sinistre, avec peut-être un côté Pays de l'Est ou Corée du Nord. L'architecture en était par endroit très menaçante, avec des immeubles gris et massifs émergeant de friches industrielles, entre des voies ferrées. Je finissais par arriver dans le centre ville, un endroit lui aussi un peu inquiétant, avec des recoins obscurs, des zones en reconstructions et des rangées de bâtiments en brique. J'é

Stellar à l'inter !

Pas grand rapport avec ce qui suit (ou juste un peu), mais c'était joli alors je partage Après un ouiquende assez chaotique (plein de boulot, et plein de trucs qui ne se sont pas passés comme ils auraient dû* ce qui fait que des trois festivals et salons où j'aurais dû passer, je n'en ai pas vu la couleur d'un seul. Pour me venger de toutes ces avanies, j'ai fini par me décider à sortir de mon bunker hier soir pour aller au cinéma du coin voir Interstellar , le nouveau Nolan. Oui, je sais, je n'y vais que maintenant, alors que c'était typiquement un truc taillé pour moi. Quand je vous dis que c'est le chaos total, en ce moment, je plaisante pas. Et voilà mes quelques considérations à chaud sur ce film. Déjà, j'ai eu le nez creux en utilisant l'affiche en illustration de conclusion dans Cosmonautes ! (toujours en vente dans les bonnes librairies, et donc une bonne occasion, si vous avez aimé Interstellar, d'approfondir tout ça en fol