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Articles

Affichage des articles du novembre, 2014

Lettres de voyage

Tiens, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas fouillé mes archives pour exhumer de vieux articles. Celui-ci a été publié il y a une petite dizaine d'années dans une revue sur les jeux. Je ne sais plus à quelle occasion on m'avait commandé ce papier, en accompagnement de quel dossier. Ce qui est amusant, c'est qu'on y retrouve quelques unes de mes fixettes. Bref… Au moins, comme ça, il ne dormira plus dans un recoin de disque dur. À des époques où partir n’était pas à la portée de n’importe qui, où revenir était moins fréquent et où savoir écrire pour raconter ses aventures n’était à la portée que d’une élite, le récit de voyage était la seule ouverture disponible sur le monde. De nos jours, l’aviation, la télévision et la presse ont fini par porter un coup dur à ce genre si particulier. Petit voyage en arrière… Dès l’origine de la littérature, elle a parlé de voyages : l’Épopée de Gilgamesh et l’Odyssée d’Homère en sont des exemples illustres. Si

Plouf-plouf. Ou l'inverse.

C'est fou ce que la physique quantique peut révolutionner de trucs, quand même.

Le rust, c'est crust

Hier, j'ai fait une animation en milieu scolaire, et plus le temps passe, plus je me dis que j'adore ça, les ateliers d'écriture avec des gamins. Ils bouillonnent d'idées, mais patinent par manque de confiance en soi, et c'est drôlement chouette de les aiguiller, de les pousser un peu, de leur montrer comment ça marche. Et ils ont besoin qu'on les prenne au sérieux : pas qu'on leur dise quoi raconter, mais comment. Ils sont en demande d'outils pour le faire. Et puis sinon, je continue à collectionner des images de lieux en déréliction, piochées à droite et à gauche (là, pas mal à gauche, puisque les quatre premières photos ci-après proviennent de pays du Bloc Communiste.       Là, par contre, c'est du bazar nucléaire américain de la deuxième guerre mondiale, c'est impressionnant aussi : Et puis une petite dernière pour la route, puisqu'on me signale que ça aurait été son anniversaire demain : DJ Bruc

Insérez ici un jeu de mots foireux en guise de titre, y a pas de raisons que ce soient toujours les mêmes qui bossent

C'est très curieux, ça doit être le temps qui me pousse à compenser, mais en ce moment, j'ai tendance à foutre de l'origan et du thym dans tout. Histoire sans doute d'avoir dans l'assiette le soleil qui manque à la fenêtre. Si ça continue, je vais finir par me racheter du Pastaga. Et puisqu'on en est aux considérations culinaires, c'est aujourd'hui qu'ils mettent en service la machine à café de la Station Spatiale Internationale. Vous vous rappelez, je vous en avais parlé ici, pour exprimer mon inquiétude fondamentale face au concept barbare de sachets d'expresso qu'on boit à la paille.

De retour

Bon, la conférence super-vilain, ça s'est bien passé (j'avais un peu la trouille, parce que la première moitié du truc était une mise en place théorique qui du coup évitait autant que possible de parler de super-vilains, mais évoquait en vrac la mythologie, l'invention de l'imprimerie, et spoilait allègrement le Vicomte de Bragelonne ). Bon, truc idiot mais qui m'a vachement déstabilisé au départ, la machine qui servait à projeter l'iconographie tournait sous Windows 8. J'avais jamais vu de près Windows 8, et je comprends mieux ce collègue traducteur qui s'en plaignait dernièrement. On sent le truc taillé pour des téléphones, et qui est laid et malcommode sur un vrai ordinateur. Beuh. Enfin bon, j'ai pas eu la patience (ni le temps) de prendre en main, j'ai fait ma diva et j'ai demandé à un des organisateurs de me lancer le truc. Un truc bien, c'est que normalement, la conférence a été enregistrée en audio par quelqu'un qui se propo

Fils de pub, le retour

"La première qualité du philosophe, c'est l'étonnement", tout ça. J'aime bien être encore capable de m'étonner parfois de banalités, de prendre du champ par rapport à ce que, à force de l'avoir sous les yeux tous les jours, nous ne voyons plus. Et puis à l'inverse, parfois, je m'étonne de ce qui étonne les gens. De ce qui leur semble curieux ou bizarre alors qu'à moi, ça semble tomber sous le sens. Là, je suis tombé sur une interview d'un " strategy consultant " qui commentait un sondage à propos des marques plébiscitées par les Français. Il faut savoir que la marque arrivée en tête est celle d'une célèbre chaîne de magasins de surgelés dont le nom évoque celui d'un célèbre capitaine de l'USS Enterprise. Non, pas Kirk-o-gel. L'autre. Et c'est probablement mérité, parce que c'est vrai qu'ils font de plutôt bons produits. Bref, ce brave monsieur qui ferait sans doute mieux de se trouver un métier

Mouk-mouk !

Bernard Victorri - L'origine du langage par lesernest_lemonde Tenez, histoire de vous culturer un peu, une petite vidéo issue de ce cycle de mini-confs diffusées sur le site du Monde. Y a des trucs en astrophysique et dans plein d'autres domaines, c'est vachement bien fichu. En moins de quinze minutes, ça n'entre pas dans le détail, mais ça permet de faire un petit point clair sur l'état de la recherche dans un domaine donné, avec en plus les conditionnels au bons endroits, ce qui est rafraichissant et bienvenu. Mais forcément, vous me connaissez, vous voyez bien qu'on est au cœur des sujets qui me passionnent et autour desquels je tourne depuis des années (transmission d'un savoir abstrait et de structures culturelles complexes, glissements du langage, etc.). Bon, sur un détail à la fin, j'aurais des réserves quant à ce qui est dit : la recherche a repéré des mécanismes de transmission culturelle chez un certain nombre d'animaux (chimpanzé

Faut pas confondre devenir chèvre à Méribel et jouer les boucs au ski

Dans la série des inconvénients d'avoir des ados à la maison (outre la collection complète des Bluray de Twilight sur l'étagère du salon), il y a le fait de devoir en tant que père s'intéresser à ce qu'ils écoutent, lisent et regardent. Parce que ça fait partie de la responsabilité des parents, tout ça. Et résultat des courses, j'écoute de la J-Pop à fond depuis ce matin, pendant que je bosse. Ce n'est pas absolument pas raisonnable. Je soupçonne ces ritournelles suraigües de se vriller bien profondément dans les soubassements du cortex pour ne plus en sortir jamais. C'est une arme secrète des Japonais pour détruire l'occident, un truc addictif qui détruit le cerveau graduellement, c'est un peu leur réponse à la guerre de l'Opium*. Changement de plan, les mecs. On laissez tomber l'artillerie, on se met au soft power et on va tous les niquer, les longs-nez ! * Oui, je sais, la guerre de l'Opium, c'était avec les Chin

Point d'étape

Semaine un peu agitée, entre accidents à gérer, virus de saison, boulot, rendez-vous loupés, relecture pour la huitième fois du même bouquin pour traquer la dernière virgule mal placée avant qu'il ne parte chez l'imprimeur. Et puis écrire un article un peu pointu. Et des bouts de scénars. Et des trads. Et un bout de roman. La routine, quoi. Et puis, forcément, vous vous en doutez, j'ai suivi de près tout ce qui concernait Rosetta et Philae. Et bien entendu, je suis gravement frustré. Pas à cause des soucis rencontrés par la petite sonde quand elle a tenté de se poser sur la comète : des soucis de ce genre sont inévitables. Un appareil de ce genre ne se pilote pas aussi simplement qu'un drone quadricoptère asservi à un iPhone, d'autant qu'il y a un lag de plus de vingt minutes dans chaque sens, une visibilité allant de médiocre à nul, sans compter le fait que tout se déroule à une température qui transformerait sur place une armée de pingouins en promotion du m

Tout est meilleur avec un filet de sauce rouille

Pour oublier une journée qui a été compliquée et agitée, j'ai décidé de retrouver la sérénité et le sens de la finitude des choses en postant quelques clichés rustpunk.

Le matin des magiciens, et le soir, et jusqu'à tard dans la nuit

Plus le temps passe, et plus je m'aperçois qu'il y a un truc que j'ai oublié de coller sur ma carte de visite. Sous mes casquettes de traducteur, de scénariste, d'essayiste, de conférencier, je m'aperçois que je suis devenu aussi, et de plus en plus souvent, "consultant en trucs foutraques". Je veux dire, ça a toujours été le cas. Rien qu'un bouquin comme Apocalypses ! , "ça a débuté comme ça", aurait pu en dire Céline. C'était la mise au propre et l'extension de notes du même genre que celles que je poste parfois ici, de réflexions sur la croyance et la façon dont elle se transforme vite en rapport au monde et en Weltanschauung (mot très pratique à placer dans les dîner en ville pour faire genre j'ai lu Shopenhauer) (en vrai, je n'ai pas lu Shopenhauer) (et de toute façon, je n'ai que faire des platoniciens, je considère Platon comme une fripouille et, plus généralement, comme une belle saloperie, mais ça nous éloigne de

Changer de disque

Hop, une très jolie image, publiée cette semaine par des scientifiques, et qui me rappelle vachement un phosphène vu un jour où j'avais foncé bille en tête dans une porte transparente en verre blindé : En fait, c'est le disque d'accrétion d'un bébé étoile situé à 400 années-lumière d'ici, dans la constellation du Taureau, pris grâce à un radiotélescope interférométrique*. On dit bébé étoile, parce que même si la température est en train de monter au centre, les réactions thermonucléaires ne semblent pas encore s'être mises en route. Ce qui rend ce cliché fascinant, c'est que c'est le seul de son genre : on n'a encore jamais observé de système solaire à ce stade précis de sa formation. Ici, on voit bien que le centre commence à se condenser sur lui-même, mais surtout, on voit aussi ces stries noires, à la périphérie, ressemblant aux divisions des anneaux de Saturne. Et c'est exactement le même principe : elles signifient que de gros caillo

"shut up and calculate" (Richard Feynman)

Une discussion que j'avais récemment revenait sur l'affaire Kerviel. Mon interlocuteur me disait "oui, quand on dit que la Société Générale a perdu 5 milliards dans l'affaire, ils sont bien passés quelque part, non ? Donc s'ils sont perdus à un bout, qui les a gagnés à l'autre ?" (une théorie dont on parle peu veut que le chiffre des pertes ait été artificiellement gonflé pour faire passer des trucs pas nets par pertes et profits dans le bilan, que l'affaire Kerviel était un moyen de faire porter le chapeau à un cave pour tout un tas de gentillettes saloperies qu'il s'agissait de camoufler) (je ne connais pas assez le dossier pour savoir si c'est solide, mais bon, ça me semble une hypothèse intéressante). Par ailleurs, quand on fait le déroulé des évènements de l'époque, il a été établi que si la Société Générale n'avait pas soldé immédiatement les positions de Kerviel au moment de leur découverte, mais plutôt attendu que la pouss

Nom de Zeus, fichtre, bigre et palsambleu !

Je ne sais pas si vous vous rappelez de Shine on me , ce chef d'oeuvre de... Comment dire... Je suis pas sûr qu'il y ait exactement un mot pour ça. Et pourtant, j'ai un vocabulaire qui ferait vomir un bouc normalement constitué. Bref. Machin, là, Chris "regard de braise et cheveux de vampire pédé dans un manga pour jeunes filles" Dane Owens (ou alors c'est Chris Dane "regard de braise et cheveux de vampire pédé dans un manga pour jeunes filles" Owens, je ne sais pas exactement) a récidivé. Nous avons enfin droit à la suite de Shine on Me et c'est merveilleux. Y a des explosions, de l'air guitar pourrie, des poses de poseur, et même une guerrière avec un slip en fer, que demander de plus, franchement ? C'est l'équivalent en clip vidéo d'une fanfic de lycéenne ou d'un roman Bragelonne. C'est vraiment très fort.

Le méchant flashback....

Tiens, en faisant du tri dans mes mails, j'ai retrouvé une discussion avec le Trad Pac k sur les vieilles séries TV. Et j'y revenais sur Cosmos 1999, et je vous rebalance ce que j'en disais, parce que les gens ont le droit de savoir : Je vénérais le professeur Bergman, étant môme. Le commandant Koenig était un homme, un vrai, toujours droit, mais Bergman, c’était le mec qui savait tout sur tout, et quand il savait pas, il trouvait. Je voulais devenir comme ça, en grandissant. encore quelques années et j’aurai la même coupe de cheveux, d’ailleurs. Et puis à 17 ans, y a eu une rediff, et j’ai compris que Bergman racontait  n’importe quoi. Mais vraiment n’importe quoi tout le temps.

à Mojave, on fait pas dans le Mojito

Ah, je ne savais pas de quoi me parlait la personne qui, en dédicace, m'évoquait un coup dur pour les vols spatiaux. J'étais au courant pour l'explosion au décollage de la fusée Antarès, mais pas du crash d'un appareil de chez Virgin dans le désert de Mojave (ben oui, quand on est en festival à signer des bouquins, on s'informe moins). Et donc, la compagnie a perdu un appareil et un pilote. Et oui, c'est un sacré coup dur pour l'espace privé. Il semblerait que la motorisation de l'appareil soit en cause, et particulièrement le carburant. Mais pour l'instant, les articles évoquant ce paramètre sont incompréhensibles et je soupçonne un souci de traduction (sujet pointu sur le plan technique + week-end avec jour férié = généralement des articles très approximatifs) (mais disons simplement pour l'instant que c'est une fusée à carburant solide, mais pas à poudre : le propergol est un genre de polymère bizarroïde)(mais là, les Russes et leurs mot

Rappel des troupes

Un mot avant de partir pour signaler que je serai en dédicace aujourd'hui et demain au Salon Fantastique, c'est à l'Espace Champerret. J'ai vu qu'il y aurait aussi sur divers stands Estelle Faye, Olive Péru, André-François Ruaud, Arthur Morgan et bien d'autres. C'est l'occasion de venir prendre Fiction, mais aussi tout plein de bouquins !