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Articles

Affichage des articles du mai, 2012

En fait, je me demande si je suis pas plus heureux dans mon bunker

Tout avait pourtant bien commencé. Comme ça m'arrive de temps à autres, il avait fallu que je me rende sur Paris. J'avais des papiers à poser chez un éditeur, une réunion de calage avec un coauteur pour affiner des trucs sur un bouquin, et entre les deux, je déjeunais avec un collègue scénariste. L'éditeur, je bosse depuis des années avec sans souci. Donc de ce côté là, aucun problème. Le coauteur, on s'entend bien, on veut vraiment assurer sur le bouquin, on a avancé. Donc là, aucun problème non plus. Le collègue, très sympa, en plus le petit restaurant faisait un saint Marcelin pané qui était juste une tuerie, et un rôti de porc miel et romarin qui relevait de la pure poésie gustative. Donc franchement, que demander de plus ? Hein ? Elle était quand même plutôt positive, la journée. Mais ça impliquait de crapahuter dans Paris en croisant des gens. Et ça, ça devient de plus en plus dur. Déjà, on croise Guillaume Musso avec son pull à capuche de jeune (ou de fan

Burton, mais pas of London

Au fait, autant que je vous mette un petit extrait de Burton, mon album à sortir en septembre prochain dans la collection Explora, avec Christian Clot et Dim-d : Si vous ne savez pas qui est ce Burton, allez vous renseigner ici, dans un petit texte posté jadis . Par ailleurs, je viens de m'apercevoir que l'info était officielle, vu que même le site de la fnac en parle. Oui, Crusades sort en intégrale d'ici la rentrée. Si vous n'avez pas encore plongé dans les aventures de Guillaume de Sonnac et de sa joyeuse bande de psychopathes médiévaux, c'est le moment de vous y mettre.

News en gros et au détail

Interviewé ce matin pour TGV magazine . Il y sera question de super-héros, et ce sera distribué dans les trains cet été. Par ailleurs, champagne ! J'arrive exactement au milieu de la rédaction d'Apocalypses . Ce qui est très bien, mais pas hyper glorieux, vu qu'il ne me reste que deux mois pour pondre l'autre moitié et qu'en fait, si j'avais bossé comme il le fallait, j'aurais dû atteindre la moitié genre en janvier. Bref. (et là, je décroche pour aujourd'hui, j'ai trop épluché de vaticinations interprétatives à propos de la Grande Catin de Babylone et je commence à avoir mal à la tête). Je commence à recevoir des planches de mon deuxième album Explora, que je trouve assez épatantes (plus d'infos quand tout ceci sera officiel). Et puis j'ai envie de balancer des cosmonautes russes, comme ça, par pur plaisir, comme on assouvit fébrilement un vice à n'importe quel moment, sans prévenir, DSK style. Youpi, camarades Notez à l'

Il ritorno del Niko

Pouf, me voilà rentré de la Teste, où j'étais en festival. Le week-end aura été chargé, mais fort sympathique. C'était vers Arcachon, il faisait beau et les gens étaient sympas comme tout. Un regret lancinant malgré tout : être arrivé trop tard le jeudi soir, après la fermeture des cuisines de l'hôtel et donc me contenter d'un -excellent- sandwich juste sous la carte qui annonçait des merveilles genre camembert chaud au miel, c'était terrible. J'ai noté l'adresse. cette frustration du camembert chaud au miel est trop terrible pour rester impunie. Et je note qu'ils ont des moustiques dressés pour la guerre, capables de passer en mode furtif et tout. Réveillé tôt, j'en profite pour faire un tour en ville et sur le port, et croiser un des libraires qui s'occupent de fournir les stands, et qui du coup a rentré du Crusades et du Mythe en suffisance. Qu'il en soit remercié. Et en plus, il est cool. Surprise pour la conférence super-héros

JC et ses doubles (Double Ellis, deuxième partie)

Hop, deuxième article sur Ellis, légèrement mis à jour par rapport à la version publiée en 2008. Alan Moore ne le savait probablement pas à l'époque, mais quand il créa John Constantine dans les pages de Swamp Thing, au milieu des années 80, il avait introduit dans la psyché collective plus que le simple irritant, l'aiguillon motivateur que ce personnage était à l'origine. John Constantine s'est rapidement imposé comme un nouvel archétype hantant nos illustrés favoris. Et cet archétype hante particulièrement, depuis, l'œuvre d'un certain Warren Ellis, mutant à mesure, s'amalgamant, évoluant et revenant sur lui-même au point de s'offrir brièvement à l'auteur dans sa propre série. Warren Ellis a écrit Hellblazer, la série consacrée au personnage. Ce run, fort méritoire et plein de qualités, n'a pourtant pas marqué durablement la série comme un de ses points hauts. Il n'aura pas eu l'impact dévastateur de celui de Garth Ennis. Il n

Rappel dédicaces

Je serai présent le samedi 26 et le dimanche 27 mai, c'est à dire ce week-end au festival de la Teste de Buch, vers Arcachon. Le dimanche, j'animerai aussi un atelier de création de BD, et le vendredi 25 je donnerai des conférences pour les scolaires. Ça me donnera l'occasion de tester les huîtres, tiens. Vu qu'en général, j'en mange quand je suis dans le coin de Cancale. C'est donc pour moi, dans l'intérêt de la science, l'occasion de me livrer à un comparatif in situ . Bon, allez, en attendant je vous file un autre extrait d'Apocalypses, histoire de teaser et de vous mettre l'eau à la bouche : Dans Holocauste 2000 , sorti en 1977, Kirk Douglas découvre que son fils est l'Antéchrist, et que la centrale nucléaire qu'il construit au Proche-Orient est la Bête qui détruira le monde. Cette production italienne use et abuse de symboles bibliques assénés avec un manque de subtilité qui force l'admiration : sept "têtes" de

Le châtiment, "gong", le châtiment, ha ha ha !

Vous l'aurez remarqué, je suis moins loquace que d'habitude dans ce blog qui est pourtant censé être le réceptacle quotidien de mes humeurs, vaticinations et autres homélies déglinguées. Le fait est, j'ai mis un gros coup de turbo sur la rédaction d' Apocalypses, une brève histoire de la fin des temps , fracassant ouvrage à sortir d'ici la fin de l'année chez les Moutons Electriques, excellent éditeur au demeurant. Du coup, autant que vous sachiez précisément pourquoi vous êtes privé de votre ration régulière de débilités nikolavitchesques... Hop, un extrait : Le Bug de l'An Mille C'est une image d'Epinal : à l'approche de l'An Mille, le bon peuple d'Europe sentit venir sa fin. En effet, l'Apocalypse de Saint Jean évoquait un millénaire à l'issue duquel le Diable serait lâché, et où la Colère de Dieu s'abattrait une bonne fois sur les méchants. Les mille ans depuis l'Incarnation semblaient donc

Annonce au micro

Si parmi les lecteurs qui passent dans le coin, il y a quelqu'un qui connaît bien les travaux de Klaus Conrad sur la schizophrénie, et particulièrement sur l'apophénie, ça m'intéresse d'en causer. Je suis en train de bosser sur un chapitre épineux de mon bouquin sur l'Apocalypse, et là je sens qu'il y a un truc à creuser, mais je vais peut-être avoir besoin d'un sherpa sur ce sujet précis.

Faites vous mêmes votre film de gladiateurs

Nouvelle rediff, cette fois d'un article publié en revue il y a une petite dizaine d'années. Une célèbre réplique de Peter Graves concernant les « films sur les gladiateurs » a marqué les esprits, venant après la décadence d’un genre qui était devenu dans les années 70 un prétexte à des scènes tristounes qui se voulaient exotiques et torrides, se confinant aux franges les plus kitsch de la culture gay. Pourtant, ce genre jadis d’une grande vitalité avait survécu à pas mal de modes. Petit rappel des tics et figures imposées qui furent autant sa gloire que sa perte : -Les reines, princesses et autres esclaves court vêtues. Qui n’a pas fondu pour Liz Taylor quand ses yeux étaient soulignés d'un lourd trait de khol ? Dans ce domaine, nombreuses furent les actrices italiennes à durablement marquer les esprits par leurs tenues mettant leur corps en valeur et leurs regards de biches. Ces belles impliquent : -L’érotisme et la lascivité Composant

Kreeegah !

Avec tout ça, j'ai failli oublier qu'un lecteur mystère m'avait envoyé ce document qui fait chaud au coeur : Oui, c'est bien King Kong contre Santo, le King des catcheurs mexicains. Et c'est beau. PS : Et sinon, que les DEUX personnes qui ont tapé "piment dans le derrière" dans Gougueule pour arriver sur la War Zone se dénoncent. Ça devient plus possible, là.

Double Trilogie (Double Ellis, première partie)

Hop, encore une redif (en consultant les stats du blog, je me suis aperçu que des gens étaient arrivés ici en cherchant cet article de l'ancien superpouvoir . Je le remets donc en ligne, et je diffuserai sa deuxième partie la semaine prochaine). En fait, cet article mériterait d'être profondément remanié (D'autant qu'on pourrait évoquer d'autres travaux spatiaux d'Ellis, comme Switchblade Honey ou Ignition City), sauf que je n'ai pas trop le temps en ce moment. Ce sera pour une autre fois, je le balance tel quel. Pourquoi tenter une analyse comparative de la trilogie spatiale (Orbiter, Ministry of Space, Ocean) et de la trilogie Ultimate Galactus (Nightmare, Secret, Extinction) qui n'ont en commun, a priori, que le scénariste ? Il faut dire que le scénariste en question s'appelle Warren Ellis, et que ce triste sire ne laisse personne de marbre. Il y a ceux qui détestent le bonhomme, surtout quand il travaille sur des univers partagés type Marvel e

Le mauvais cheval

Cette nuit, j'ai rêvé que je me faisais chier dessus par un cheval. Bon, la pauvre bête avait des excuses. On était dans une écurie où ça manquait de place, et où les palefreniers avaient installé un système de palans pour déplacer les bêtes. J'étais en train de passer derrière un nouveau canasson (je sais, je suis con, en rêve. à l'état de veille, je sais bien qu'il ne faut par principe pas passer derrière un cheval), mais à ce moment-là les mecs ont décidé de sortir un autre bestiau. Celui que j'étais en train de contourner a vu un de ses congénères sanglés dans le bidule à bouger les chevaux . La grue a soulevé son chargement à quatre fers, qui a henni. Alors le mien s'est cabré, s'est assis, et s'est chié dessus. Enfin, techniquement, pas dessus lui. Dessous lui. Et donc dessus moi. J'ai émergé de sous le cheval, couvert de crottin et de très mauvaise humeur. Le rêve s'est poursuivi, au cours duquel je tentais de trouver de toute urgenc

L'appel des étoiles

En parlant cosmos hier, je me suis souvenu de ce vieux texte pondu pour SP qui évoque précisément le même sujet. Du coup, hop, je le rebalance. En fait, je crois que ce que je reproche fondamentalement aux années 70, c'est d'avoir enterré la course à l'espace. Vous me direz qu'on a continué à aller dans l'espace après cette époque, mais c'était plus pareil. Il n'y avait plus ce sens de l'épique. La navettes spatiale n'est qu'un gros camion de l'espace, l'équivalent orbital d'un Scania ou d'un Berliet. La magie s'est enfuie. Je ne veux pas avoir l'air d'un indécrottable nostalgique, mais quand j'étais minot, il y a de ça bien plus d'un quart de siècle, quand je ne savais même pas encore lire, je scotchais le mercredi après midi devant les reportages montrant l'homme sur la Lune. À l'époque, c'était tout frais, tout neuf, la mauvaise qualité du matériel lunaire, des retransmissions et de la télé fa

Mon Dieu c'est plein d'étoiles

Ce sur quoi je bosse, en ce moment, n'a rien à voir avec mes fixettes spatiales. Mais alors là genre rien à voir. De toute façon, quand j'ai déversé toutes mes fixettes spatiales dans un scénar, j'ai écrit et intégralement scripté deux tomes d'une série pour laquelle je n'ai même pas de dessinateur, et que les éditeurs ont jugé "ambitieuse, intéressante, mais compliquée à monter en ce moment, tu comprends, c'est la crise" (insérer ici dix-huit variations sur ce qui précède). S'il y a un éditeur qui passe par ici et qui tripe dans le genre cosmico spatial à tendance kubricko-kyrbiennes, qu'il me contacte, d'ailleurs, faut qu'on cause. Bref, mes temps de pause, je les consacre au trip cosmonaute, en ce moment. Histoire de me vider un peu la tête. Je mets le nez dans le site de la Nasa, dans des bouquins sur l'exploration du système solaire, dans les bios de Gagarine et Korolev, bref dans tous un tas trucs qui me font du bien, qu

Prochaines dédicaces, Mai - Juin 2012

Bon, je viens d'avoir confirmation, je serai en dédicaces Les samedi 26 et dimanche 27 mai au festival de la Teste de Buch, entre Bordeaux et Arcachon. Le dimanche, j'animerai aussi un atelier de création de BD, et le vendredi 25 je ferai des conférences pour les scolaires. Week end bien chargé donc. Normalement, il y aura en stock du Dernière Cigarette , du Mythe & Super-Héros et du Crusades . Et sinon, le dimanche 10 juin, je serai au festival Bulles Zik avec les éditions La Cafetière. Là, le stock ce sera du Dernière Cigarette , et du Mythe & Super-Héros (sous réserve, je vous tiens au jus). Bulles Zik, cette année, c'est à la Flèche d'Or, l'ancienne gare au 102b rue de Bagnolet à Paris.

Le réalisme, ça commence à bien faire

J'étais dans mon bureau à bosser (à tenter de bosser, en fait, les jours fériés, le corps SAIT qu'on n'est pas censé bosser, et il se rebelle contre les tentatives de le cornaquer pour lui faire faire des trucs constructifs comme mettre des notes en ordre, vérifier des dates pour un scénar, fouiller des archives, etc. et la journée du coup se déroule dans une espèce d'état de tension étrange entre l'apathie et la deadline de l'éditeur. bref) quand mon oreille a été attirée par un son de voix étrange dans la pièce d'à-côté. "Aaaah, en voilà un qui a du souci à se faire au retour au vestiaire. Marquer contre son propre camp, c'est le cauchemar de tout joueur." Le tout sur fond de sifflets et de cris de foule en délire. Je vais voir le fiston en lui demandant : "Tiens, y a match à cette heure ? Je croyais que tu déballais le bazar que tu avais rapporté de la brocante." De fait, à l'issue de je ne sais quelles tractations qui

Priorités

Mine ne rien, avec toutes leurs histoires sur l'autre pays du fromage, j'ai failli oublier qu'il y avait le nouvel épisode de  Game of Thrones . Qui dans le genre conquête du pouvoir est vachement plus rigolo* quand même. *quoique : elle m'a bien fait rire, la petite groupie UMP qui gueulait "enculé ! enculé !" chaque fois que le portrait du nouveau président s'affichait. elle était tellement bouleversée qu'elle n'avait pas fait gaffe qu'elle se chiait dessus devant quelques millions de téléspectateurs

Collision d'univers

Tiens, en creusant un détail sur Hulk (il y a un bout de chapitre consacré au Titan Vert dans mon prochain bouquin*), j’ai découvert qu’à un moment de la série, Banner/Hulk devient copain avec un certain Jim Wilson, dont je ne sais rien de plus, à ce stade, quant à ses aventures hulkesques. Mais j'ai idée ce qu'il est devenu ensuite. Et du coup je me pose la question taraudante : c’est le fait d’avoir fréquenté un monstre radioactif qui a poussé par la suite Jim Wilson à faire une brillante carrière de cancérologue au Plainsboro Hospital ? Et du coup, est-ce vraiment une coïncidence s’il bosse avec le jumeau maléfique de Don Blake ? Et forcément, dès qu'on pose la question en ces termes, une autre question s'impose à l'esprit, de façon évidente et terrible : quand Gregory House tape sa canne par terre, est-ce qu’il se transforme en Loki ? "Au fait, ton copain Banner, ben je crois que c'est un ténia de Patagonie qui lui donne cette vilaine couleu

Le point sur la situation

Hum, j'ai pas mal négligé ce blog, cette semaine. Mais ça va peut-être changer : j'ai enfin bouclé toutes les grosses trads qui s'enchainaient. Je viens de faire le calcul, j'ai dépassé 650 pages de traductions de comics en avril. C'est juste pas raisonnable, mais j'avais des délais à tenir. Et du coup, une fois passé ce cap, je regarde ce que j'ai à traduire en mai et ça a l'air minuscule, peanuts, minimaliste. Tant mieux, parce que depuis que j'ai renvoyé ma dernière grosse traduc ( Knightfall , une grosse saga de Batman qui semble avoir inspiré le prochain film de Nolan), j'ai pu me remettre au boulot sur mes propres bouquins au lieu de traduire ceux des autres. Depuis mardi, j'ai déjà tapé 8000 signes d' Apocalypses, une brève histoire de la fin des temps , mon prochain bouquin aux Moutons Electriques. Ça sort en novembre prochain, du coup il me reste un peu moins de trois mois pour taper les 200 ou 250.000 signes qui restent à