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Articles

Affichage des articles du août, 2010

Hado mal en pi

Ah, il fallait s'y attendre : l'Hadopi (mais si, vous savez, la police des réseaux chargée de défendre les droits d'auteurs de Julien Doré, le chiffre d'affaire de la Fnac et la rémunération du président de la Sacem avec des moyens inspirés de la République Populaire de Chine) n'a pas encore commencé à envoyer les mails d'avertissement aux contrevenants que des petits malins en ont déjà envoyé de faux, espérant ainsi récupérer des coordonnées bancaires d'internautes terrorisés. Heureusement, les systèmes modernes de messagerie ont une arme imparable contre ces courriers d'escrocs : le bouton "indésirable". C'est donc simple, vous recevez un mail de l'Hadopi ? Inscrivez-le directement comme spam, c'est plus prudent. On ne sait jamais quel voleur peut se cacher derrière.

Taser ta gueule à la récré

On signale une invasion d'armes camouflées en téléphones portables. De petites saloperies qui permettent d'envoyer une décharge électrique assez violente. C'est discret, compact, et ça fait très mal. De bonnes âmes s'élèvent contre le commerce en vente libre (et à bas prix) de ces appareils. "Ces produits qui sont en vente libre représentent un réel danger pour la santé des personnes", a déclaré dernièrement un grand spécialiste, Monsieur Di Zazzo, qui s'inquiète visiblement de voir des armes électriques entre les mains de zazzous. Nous le remercions chaleureusement pour avoir donné l'alarme à propos de ce délicat problème. On manque de citoyens désintéressés qui s'inquiètent sincèrement du bien être de leurs contemporains. Et il s'y connait, ce monsieur. Vu qu'il est importateur en France du célèbre Taser. Vendu beaucoup plus cher.

Dernière minute

On m'annonce à l'oreillette le décès de Satoshi Kon. Par respect pour les fans et la famille, on évitera les calembours à base de Satosh'ti, merci. Pour les ségolénistes* rassis et boursouflés d'inculture qui réduisent la japanime et le manga (en confondant d'ailleurs les deux, pour faire bonne mesure) à Goldorak , Ken le Survivant et autres petites culottes loligoths, rappelons que Satoshi Kon était dessinateur/réalisateur/scénariste multiprimé, surtout connu sous nos latitudes pour son très lynchien Perfect Blue . Il avait aussi participé aux côtés d'Oshii au très glaçant Patlabor 2 qui reste un pur bijou de politique fiction. Et puis un réal japonais qui revendique Philip K. Dick dans ses influences, il me plaît forcément, vous pensez bien (Bon, Bernard Werber aussi, il revendique Dick dans ses influences, mais d'abord, il n'est pas réalisateur japonais, et en plus, chez Satoshi Kon, ça se voyait). Alors voilà. Sayonara, Kon, comme on dit dans le Su

Mais que fait le Ministère de l'Intérieur ?

"Non, sérieusement, je devrais laisser nos concitoyens courir le risque de se faire marcher dessus par des araignées géantes qui n'ont même pas leurs papiers en règle ? Non. J'ai décidé que la peur devait changer de camp et qu'il fallait les renvoyer chez elles. C'est ce que nous allons faire." (Nicolas S., de la rue du Faubourg St Honoré)

Beware the blob

La perversion alimentaire prend parfois des allures d'apostolat suicidaire. Que ce soit en termes de picole ou de bouffe, il m'arrive de taper dans le bizarre et de tenter des expériences qui tétaniseraient d'effroi une créature lovecraftienne. Comme on a les amis qu'on mérite, et que j'ai dû commettre des ignominies sans nom dans une vie antérieure, certain de mes amis, camarades et autres proches ont aussi leur bouffées culinaro-délirantes. C'est ainsi que certain libraire sévissant dans une grande enseigne vendant de la culture neuve et d'occasion dans le quartier étudiant de Paris m'a initié à toutes sortes de pickles qui arrachent la gueule et à des boissons polonaises que même les Polonaises évitent de prendre au petit déjeuner. C'est aussi ce douteux personnage (ou un ami commun exilé, je ne sais plus, il y a des traumas que l'esprit humain tente miséricordieusement de brouiller) qui m'avait fait découvrir la pâte à tartiner au spe

Le Fils du Retour

J'étais allé traîner mes bottes dans une grande surface culturelle, une de celles dont le nom évoque une vieille chanson de Louise Veronica Ciccone, même pas pour y acheter des trucs, c'était sur le chemin d'une grande surface de bricolage où j'avais des trucs à récupérer d'urgence pour plier des travaux chez moi. Bref. Une jeune libraire était en train de ranger des trucs dans un rayon et de mettre un peu d'ordre (je sais pas si vous avez remarqué, mais en librairie, la plupart des clients semblent physiquement incapables de remettre un bouquin à l'endroit où ils l'ont pris pour le feuilleter, ce qui fait que n'importe quel rayon tourne au boxon en quelques heures dès lors que des gens passent devant, c'est ce ce qu'on appelle le Second Principe de la Littérodynamique ). J'en étais à remarquer que les éditions Bragelonne sortent du Robert E. Howard en mode rafale et qu'il va falloir que je rattrape mon retard en la matière. Le Bran M

Tiramisu Rex

Dans mon rêve de cette nuit, il y avait une espèce de conspiration de méchants. Pour la dézinguer, il fallait que je m'infiltre dans un hôpital où avaient lieu des expériences contre nature. Avec un pote (qui effectivement est devenu brancardier, mais que je n'ai pas revu depuis vingt ans), on se faisait passer pour des brancardiers histoire de savoir ce qui se passait. Les détails sont flous, mais j'arrivai à m'échapper après une poursuite en chariot à médicaments dans la rue. Et surtout, je me retrouvais obligé de planquer un tyrannosaure en parfait état de marche dans mon jardin (genre tombé du camion, le tyrannosaure). J'en étais à barricader les fenêtres donnant sur le jardin pour éviter les accidents (j'avais surpris le fiston en train de passer la tête en criant : "trop cool, un t-rex ! dis papa, pourquoi il fait que six mètres ?") et mon père me demandait ce que je comptais en faire, parce que ça risquait de me coûter bonbon en barbaque si ça s

Vers l'infini et au-delà

j'ai toujours adoré les affiches chinoises de propagande. Il y a là-dedans une énergie communicative, un premier degré réjouissant, une ambiance quasi bollywoodienne et un sens de la chromie à rendre daltonien un Pierre et Gilles normalement constitué. Mais les affiches chinoises de propagande liées à l'espace, mes amis, c'est encore mieux. C'est juste beau.

Ça s'arrange pas

En lisant le journal, je suis tombé sur cette info qui m'a sidéré. Les travaux de désensablement au Mont Saint Michel ont conduit à déplacer les parkings. Et maintenant, les visiteurs auront un petit kilomètre à faire à pied pour atteindre ce qui fut la Perle de l'Occident. Et c'est parait-il un drame. Un kilomètre virgule trois, pour un humain normalement constitué, c'est quinze minutes de marche. Vingt cinq quand l'humain normalement constitué s'est pété un orteil (par amour de la science, je me suis dernièrement livré à cette intéressante expérience de translation avec orteil en miette). Eh bien il semblerait que ce soit trop. Des objections s'élèvent contre ce nouveau système qui pénalise, parait-il, les visiteurs et mettrait en péril l'économie touristique de la zone. Hé, ho, les mecs... Quinze minutes à pied, ça n'a jamais tué personne, que je sache. Et l'approche d'un lieu pareil sur ses propres papattes permet, me semble-t-il, de mieu